Affaire de la tuerie de Nanterre



« Couchez-vous on nous tire dessus! » Jacqueline Fraysse, la maire de Nanterre vient de clore la séance du conseil municipal lorsque des détonations résonnent dans la salle. Des pétards ? des néons qui éclatent ? Non, des balles qui tuent. Le sang jaillit, c’est l’affolement.


Ce 27 mars 2002, huit hommes et femmes seront froidement et méthodiquement tués et 14 autres seront blessés dont deux grièvement. Le tueur, Richard Durn, avait assisté au Conseil et transportait trois pistolets.

Dans une lettre postée la veille du drame à une amie, il confiait qu’il en voulait à la société de ne pas avoir réussi dans la vie. Ce sentiment de perdant teinté de paranoïa s’est traduit par un carnage sans précédent. « Je voulais une fois dans ma vie me sentir puissant », « J’ai toujours vécu dans une prison mentale dont j’étais mon propre geôlier », « je veux mourir car je suis un déchet » confesse-t-il aux policiers. Quelques heures plus tard, il se jettera dans le vide depuis le quatrième étage de la police judiciaire, Quai des Orfèvres.


Le document reconstitue les faits, minute par minute, et apporte un éclairage kaléidoscopique sur le profil du tueur, son passé dans les ONG, ses frustrations et sa fascination pour les tyrans sanguinaires. Les dysfonctionnements de l’enquête sont passés au crible, ainsi que toutes les erreurs qui, en amont, laissaient présager ce tragique dénouement. Exemple : les armes que le tueur détenait le jour du massacre auraient dû lui être confisquées par l’administration. Saluons le courage immense des victimes dont certaines ont risqué leur vie pour en sauver d’autres.


Docu Drama TF1. 2004. Emission déprogrammée